Ecrire et publier

On me fait parfois remarquer que j’écris beaucoup moins depuis plusieurs mois.

Ce n’est pas exact.

Ce qui est exact, c’est que je publie beaucoup moins (trois billets aujourd’hui, un dernier sursaut avant l’agonie finale ?). Mais je pense n’avoir jamais autant écrit de ma vie… ni autant jeté. Je ne publie pas tout ce que j’écris.

Occupé à d’autres tâches, ou plus exigeant envers moi-même, ou juste moins intéressé par certains sujets avec lesquels je n’arrive plus à m’amuser quand j’écris ? Peu importe, ce qui compte pour moi c’est de maintenir la distinction entre l’acte d’écrire et celui de publier ce qu’on a écrit.

Ce sont deux gestes qui n’ont pas la même portée — j’écris pour moi, je publie pour le partager avec vous — et ce sont deux temps distincts, même si l’écriture numérique a permis de rendre quasi simultanés ces deux moments et si elle nous offre, enfin, la possibilité d’une écriture — comme d’une lecture — moins solitaires.

Si ma prose vous manque (merci beaucoup !), dites-vous que ce n’est pas la première fois que je prends le temps de ralentir et que ce n’est pas une condamanation à vie à moins publier — ce n’est pas une condamnation du tout, en fait.

Souvenez-vous aussi que j’ai repris le blog activement il y a deux ans de ça — et publié plus de 800 articles depuis. Si vous poussez plus loin dans les archives du blog, vous trouverez un peu plus de 3000 articles (edit: et non pas 9000 comme noté un peu hâtivement), rédigés sur les 10 dernières années. Un paquet de textes, donc, sur des sujets variés, dont une bonne part me semble toujours d’actualité… même s’ils ne sont pas datés de ce matin.

Au fond, je ne sais pas qui a décidé que le lecture en ligne ne devait se faire qu’à la surface des sites, mais c’est franchement con : il y a bien d’autres choses à lire que le tout dernier article publié, ici comme ailleurs, si, si 😉