our goal to become “The first plain text productivity platform for geeks”
Jesse grosjean: What is FoldingText’s roadmap
Le risque, avec ce genre de posture, c’est d’oublier que la “productivité”, quand on parle de texte, consiste d’abord à écrire du texte, justement, à labourer le clavier de ses doigts plutôt que de passer son temps à chercher/tester/hacker le meilleur éditeur de texte — un “meilleur” qui pourrait très bien être ce bon vieux TextEdit qui équipe chaque Mac, ou TextMate, ou Scrivener, ou même Word, ou [mettez ici le nom de votre application préférée, celle dans laquelle vous aimez écrire].
Mais si le risque est réel de perdre son temps à glander autour d’un nouvel éditeur trop génial que même ma mère en short devant le Prisu elle fait des bonds, plutôt que d’écrire quelque chose, on notera que FoldingText est le dernier bébé de Jesse Grosjean — le papa de WriteRoom et de TaskPaper — on aurait tort de ne pas lui accorder un peu de crédit et de ne pas lui faire confiance pour sortir quelque chose de potentiellement intéressant.
FoldingText est donc un nième éditeur de texte optimisé pour Markdown. Il est en version beta incomplète (très, il n’a même pas d’icône) et buguée. Mais il a déjà fait son petit bonhomme de chemin depuis notre première rencontre, il y a quelques mois de ça.
Ce que j’apprécie le plus, et c’est quelque chose que j’avais discuté avec le développeur de Notational Velocity quand nous discutions du support du Markdown sans réussir, à l’époque, à le convaincre de l’intérêt de la chose, c’est le choix de masquer le balisage Markdown ou, plus exactement, de le restituer visuellement, comme le ferait Word :
Le gras…en gras, l’italique…en italique.
Cela ne se voit pas, mais on est bien dans un fichier texte rédigé en Markdown. Pour s’en convaincre, il suffit de placer le curseur sur un mot en gras ou en italique, pour que les balises correspondantes soient affichées :
Ce fonctionnement WYSIWYG peut surprendre alors qu’on parle d’écrire dans des fichiers TXT et en Markdown, deux outils réputés séduire les geeks, généralement peu sensibles au côté rugueux de leurs outils. Mais, en tant qu’utilisateur (et accessoirement geek), ce qui me séduit dans le TXT et le Markdown ce n’est pas ce “look” geek, ce n’est pas le format texte ni le balisage Markdown. Ce qui m’intéresse, c’est leur simplicité et leur fiabilité (voyez les mots clés TXT et Markdown dans la barre latérale du blog, si le sujet vous intéresse). Et je suis persuadé que masquer le balisage pendant que j’écris est un pas de plus dans la bonne direction : mon texte ressemble encore un peu plus à ce que verra mon lecteur.
Dans sa dernière version FoldingText permet enfin de replier (to fold, en anglais) les titres pour masquer leur contenu, un outliner rudimentaire, quoi :
Il suffit de cliquer sur les dièses pour (dé)plier le titre :
Il ne reste plus qu’à attendre la possibilité de les déplacer par glisser-déposer, ainsi que la possibilité d’afficher un sommaire (idéalement, il serait également modifiable par glisser-déposer), pour pouvoir facilement réorganiser un document un peu long et structuré.
À noter, FoldingText ne permet pas (encore ?) d’insérer des images en Markdown, ce qui est assez pénible surtout quand je compare avec TextMate : il suffit de faire un glisser-déposer d’une image pour que l’éditeur crée lui-même le balisage Markdown correspondant à son affichage (et se charge de l’uploader sur mon serveur Web quand j’écris un billet de blog, mais c’est une autre question).
Conclusion ?
Le plus prometteur est peut-être dans ce qu’annonce Jesse : le développement de modules optionnels (payants) pour pousser Folding Text dans telle ou telle direction, selon les besoins de chacun. Un peu à la façon des bundles de TexMate, mais dans une version que l’on imagine un peu plus conviviale et un peu moins usine à gaz…
Si je n’envisage pas de lâcher TextMate et Notational Velocity/nvALT, je garde un oeil sur ce nouvel éditeur, séduisant et prometteur, depuis l’annonce de la première beta.
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