(Glasses, f8, 1/320)
Neuf jours après avoir décidé de me mettre sérieusement, hum, quotidiennement à la photo de rue, je sens que je m’approche des gens non pas plus facilement, mais avec plus de joie et de plaisir — de plus en plus souvent, aussi, je m’aperçois que j’ai envie de les photographier en couleurs.
(Looking for something, f8, 1/160)
Aujourd’hui, je suis rentré avec le sentiment d’avoir atteint un palier, sans doute très modeste, mais bien réel : ça devient très difficile de m’approcher plus, sans risquer de bousculer les personnes, sans risquer de briser le côté “candide” des photos ou sans risquer de me sentir à l’étroit dans ce 35mm dont je vous disais pourtant, il y a à peine 2 ou 3 jours, que je le trouvais un peu large 😉
Cette proximité est bien entendu facilitée par la discrétion de l’appareil photo. J’utilise un Fuji X100S, mais la remarque vaut pour n’importe quel appareil compact, pour n’importe quel appareil qui ne ressemblerait pas à un appareil “pro” aux yeux du public (c-à-d pas à un reflex).
J’allais écrire “cela vaut pour tout appareil avec un look amateur, pas très sérieux”, mais j’ai hésité : ça semblait injuste de parler ainsi du X100S. Pourtant, c’est exactement ça — je parle bien de sa discrétion, ici, pas de ses performances réelles — et c’est une autre de ses qualités : comme un compact, il n’intimide pas et il ne crie pas “attention, photographe !“
En fait, si je portais un t-shirt et une casquette, je passerais sans mal pour un touriste de plus dans les rues — un touriste avec un drôle de petit appareil photo — même quand, avec mon air de gros ours chauve (et affamé), je me tiens à moins d’un mètre des gens que je photographie.
Pingback: The Monochrome Set | Rien que du bruit
Pingback: L'importance de l'appareil en photo de rue