L’iPad, ma machine à écrire ?

Typewriter

Un clavier Bluetooth, un iPad (posé sur un lutrin), une tasse de thé. Et Pages.

C’est ma machine à écrire pour ce soir et, on verra, pour les soirs à venir.

Pour ne rien vous cacher, pour écrire le premier jet c’est encore ma vieille machine à écrire que je préfère utiliser. Cette vieillerie totalement mécanique, sans écran, avec son ruban noir et rouge, sans fichier et sans syncro des données, avec ses touches à marteler pour défoncer la feuille de papier caractère après caractère, dans un bruit d’enfer. Mais son bruit, justement, autant je l’apprécie quand il jaillit de sous mes doigts, autant il passe mal, la nuit, dans notre petit appartement mal insonorisé. Du moins, si j’en crois nos voisins et ma chérie qui essaye de dormir.

Une autre raison me pousse à (ré)essayer Pages et l’iPad c’est que, plus j’y pense, plus je me dis que je n’ai pas besoin de plus pour écrire. Surtout pas d’un Mac.

Au contraire, comme la machine à écrire, l’iPad permet de facilement s’isoler et se concentrer : il affiche une seule fenêtre, toujours en plein écran, et vu qu’il est bien moins rapide de passer d’une app à une autre sur l’iPad que sur Mac, je devrai donc être moins tenté de jeter un oeil sur, un exemple choisi au hasard, Twitter. Du moins, je l’espère.

Pourquoi ne pas écrire à la main dans un carnet, comme je le fais habituellement ? Parce que j’écris de plus en plus mal et parce que ça me fait de plus en plus mal à la main. Je vieillis, sans doute.

Tant qu’à écrire sur l’iPad, pourquoi ne pas utiliser Daedalus Touch, qui se synchronise sans souci avec Ulysses III sur le Mac — qui est la meilleure app dans laquelle écrire, un point c’est tout — et qui supporte le Markdown ? Ou encore, pourquoi ne pas utiliser Word ? Pourquoi ne pas utiliser l’application Notes ?

  • Parce que l’application Notes est un peu trop rudimentaire pour écrire longtemps.
  • Parce que je n’ai pas besoin de Markdown pour écrire une histoire qui ne contient ni lien, ni image, ni notes de bas de page, ni gras et qui ne contiendra probablement même pas d’italiques. Rien que du texte et de la ponctuation : de l’action, des dialogues et quelques descriptions — c’est de la SF, quand même ! — Markdown n’est pas utile pour ça.
  • Parce que Daedalus Touch n’est pas 100% compatible avec Ulysses. Entre autres choses, il ne supporte pas le retrait de la première ligne, que j’ai l’habitude d’utiliser — vivement l’arrivée de Ulysses Mobile, qui devrait corriger ces petits soucis.
  • Parce que Pages est plus léger que Word, il est aussi plus rapide et il est parfaitement intégré à iCloud — que je trouve plus agréable que OneDrive, le cloud concurrent de Microsoft.
  • Parce que Pages fonctionne de la même façon sur iOS et OSX et parce qu’il m’offre tout ce dont j’ai besoin pour taper du texte, sans rien à bidouiller pour le simplifier.

Pourtant, comme me le faisait remarquer François Bon, Pages manque cruellement de certaines fonctionnalités essentielles pour l’édition et la manipulation du texte. Mais ce sont des fonctionnalités dont je n’ai pas besoin pour écrire, pour taper du texte.

Or, c’est tout ce que je demande à Pages : une page blanche sur laquelle taper ce qui me passe par la tête, surtout sans devoir me prendre la tête avec l’application, la syncro ou du balisage mais, autant que possible, avec ce minimum de mise ne page que j’apprécie : retraits, alignement du texte, choix de la police, etc. — des préférences totalement personnelles, 100% subjectives et totalement assumées comme telles : c’est comme ça que j’aime écrire des histoires, ça s’arrête là.

Encore une fois, je reste persuadé que Ulysses III est la meilleure app d’écriture actuellement disponible sur OS X… j’attends seulement que la version iOS soit disponible.

En attendant ce jour heureux, Pages sur un iPad avec un clavier externe, c’est ce qui ressemble le plus à une machine à écrire. En plus, c’est totalement portable. L’iPad et le clavier ne pèsent rien… contrairement à ma chère vieille machine à écrire 😉

Si cela fonctionne, si j’arrive à écrire et si j’arrive à le faire sans réveiller personne — je le saurai ce soir — je remplacerais mon gros lutrin par un Compass 2, beaucoup moins encombrant.

Polices personnalisées sur iPad et iPhone ?

Si vous utilisez un iPad/iPhone, vous savez que le choix de polices est limité à ce que propose Apple ou à ce que propose chaque application.

Sauf que non. Il suffit d’installer le génialissime AnyFont (1,79€), de lui ajouter les polices de votre choix (je me les envoie par email, il y a d’autres moyens) et de les installer, pour qu’elles soient disponibles dans toutes les applications de l’iPad. Joie.

L’achat le plus utile que j’ai jamais fait sur iOS, avec Day One 😉