Tu t’amuses comme un petit fou à développer ton histoire : la rencontre entre cette petite vieille qui essaye de déjouer l’interdiction de sortir en ville en même temps que les jeunes — victime des lois anti-vieux — et de ce grand gros chauve timide (toute ressemblance avec moi serait fortuite), victime des lois anti-moches qui lui font la même interdiction…
Quand, au détour d’un tweet, la réalité te tombe dessus, plus délirante que ton imagination : tu voulais inventer une ville assez conne pour voter des lois qui interdisent les rues aux moches (et aux vieux) ? Ça existe déjà, à Chicago, en 1911 :
The most famous city ordinances of the period were the so-called ‘ugly laws’, which made it illegal for the disabled to appear in public:
“No person who is diseased, maimed or mutilated, or in any way deformed so as to be an unsightly or disgusting object or improper person to be allowed in or on the public ways or other public places in this city, or shall therein or thereon expose himself to public view, under a penalty of not less than one dollar nor more than 50 dollars for each offence.” The Chicago ‘ugly laws’ were actively policed, at least initially. Several disabled residents were arrested for breaching this ordinance and either fined or transported to the Cook County poorhouse. This waned toward the end of World War I, which increased the population of these “disgusting objects”. Chicago did not repeal its ‘ugly laws’ until the mid 1970s.
On appréciera la remarque de l’auteur sur les motivations possibles du conseil municipal pour voter des lois aussi crétines :
Unable or perhaps unwilling to combat these larger problems, Chicago’s City Council instead focused on smaller ones. Between 1910 and 1914 council aldermen passed a series of ordinances that banned or restricted dozens of activities.
En gros : incapables ou ne souhaitant pas régler les vrais problèmes (le crime organisé, la corruption de la police sont cités en exemples des problèmes du Chicago de cette époque), ils se rabattent sur des règlements débiles… Toute ressemblance avec ce que font nos législateurs actuels — faire tout et n’importe quoi, surtout n’importe quoi, plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes — serait-elle fortuite ?
je vous laisse, j’ai une idée d’histoire où on transformerait les stations du métro parisien en bars et salles d’expo, ou en piscines. Heu…
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