l’Unity fait la force

En attendant un train qui ne se décide pas à arriver, voici une vidéo et quelques infos (en anglais) pour en savoir plus sur la prochaine version de Ubuntu qui sera dispo dès demain, le 28 avril.

La grosse nouveauté de cette version, c’est Unity, la nouvelle interface utilisateur de Ubuntu :

Clic = grand

Je ne vais pas nous em…bêter avec un test et une présentation des nouveautés, il y aura bien assez de sites pour se ruer sur le sujet. Ce que je peux vous dire, en revanche, pour l’utiliser depuis plusieurs semaines, c’est que Unity est très différent de ce qu’on avait l’habitude de voir sous Linux — et que je l’aime bien.
Clic = grand

Du côté des qualités :

• Il marche plutôt bien.
• Enfin, on dispose d’un menu global unique pour les applications, comme sous Mac OS X.
• Le Dash se révèle très pratique à l’usage (mais perfectible) pour lancer les applications très rapidement (comme Spotlight).
• Unity devrait réjouir les amateurs de raccourcis clavier : tout ou presque est utilisable au clavier, sans avoir rien à configurer. Quel pied !
• l’intégration avec Zeitgeist (un service qui surveille les fichiers que l’on manipule et en garde une liste chronologique) est sympa… Elle est surtout prometteuse pour l’avenir (ça manque encore d’intégration et d’options).

Au niveau des reproches (dont on peut supposer que plusieurs ne sont que des défauts de jeunesse qui seront corrigés) :

• Il n’est pas possible de choisir l’emplacement du Dock qui sera obligatoirement à gauche. Même si ça me convient parfaitement, WTF?
• Le menu unique : par défaut, il est… invisible et n’apparaît que si on approche le pointeur. Là aussi : WTF?
• Certaines icônes ne peuvent pas être virée du Dock. Ce sera mon troisième et dernier WTF? (Pas la peine de copier Apple là où elle se plante).
• Unity exige une machine plus performante que d’autres environnements, c’est perceptible (mais je suis toujours sur une version beta).
• On en parlait : le Dash est un chouette lanceur d’appli et c’est un outil de recherche, un peu comme Spotlight sur OS X. Mais la ressemblance avec Spotlight s’arrête là et c’est bien regrettable : ainsi, on ne peut pas (pas efficacement) chercher tous nos fichiers (et pas du tout dans les fichiers).
• Dash encore : impossible (?) de choisir quelles icônes sont affichées par défaut quand on ouvre le Dash. ÇA, ce n’est pas un défaut: c’est mal.
• Vivement que l’on puisse (facilement) modifier certains raccourcis clavier.
• Toutes les applications ne sont pas compatibles avec le menu unique, elles gardent donc leur menu dans la fenêtre. Faudra sans doute patienter un peu pour que toutes se mettent à jour.
• Applications encore : certaines n’ont pas encore été mises à jour pour utiliser le nouveau système de notification (ou quel que soit son nom exact : le machin bidule qui gère l’affichage des icônes en haut à droite de l’écran). Ça viendra, mais en attendant il faudra peut-être bidouiller (par exemple pour Autokey).

Si vous n’accrochez pas à Unity–prenez quand même le temps de vraiment l’essayer, càd de passer outre le dépaysement des premiers instants, il m’a fallu quelques heures pour trouver mes marques–la version classique de Gnome est toujours disponible à l’ouverture de session.

Quant à moi, même si cette première version est loin d’être parfaite, je suis séduit et je ne peux que constater que je travaille plus confortablement. Bref, c’est sans regret que j’adopte Unity et Ubuntu 11.04, le Natty Narwhal.

Dès demain : téléchargez Ubuntu et essayez-la. Et souvenez d’utiliser le torrent pour la télécharger plus rapidement (et pour la diffuser en même temps), c’est LÉGAL (f*ck you, HADOPI).