Ce n’est pas encore à l’ordre du jour, mais on en parlait dans les commentaires de ce billet : ce serait agréable de pouvoir travailler dans le même éditeur de texte quel que soit l’ordinateur utilisé. Vim étant un bon candidat pour cela.
J’ai commencé à chercher des infos sur ce dont j’ai besoin, essentiellement : support de Markdown (aperçu et conversion) et publication automatique dans un blog.
Autant TextMate est d’une simplicité édifiante en ce qui concerne ces deux aspects, autant Vim… ne l’est pas. Installer certains plugins requiert pas mal de doigté et de bidouilles. Des bidouilles dont, dans ma grande incompétence, certaines refusent tout simplement de fonctionner. Ce qui ne facilite rien.
Je peux comprendre qu’un outil soit complexe à utiliser et demande à être maîtrisé. Et que cet apprentissage demande un effort. Mais j’avoue que dans le cas de Vim, cela me semble être autre chose, comme une façon de poser une mauvaise exigence : la difficulté ne résidant pas tant dans l’utilisation du logiciel lui-même (il suffit d’apprendre de nouveaux raccourcis clavier pour réussir à se débrouiller) que dans l’accumulation, la stratification, l’empilement, parfois sur des décennies, de scripts et de plugins qui reposent les uns sur les autres et qui, le temps passant, ont fini par se fondre ensemble, ou pas. Vim, c’est un énorme tas de choses et le plus dur, pour moi du moins, c’est d’y trouver un sens.
Un peu comme si l’on entrait dans une vieille bibliothèque pour y découvrir d’immenses piles branlantes de magnifiques vieux ouvrages, dont seul le bibliothécaire comprendrait son organisation (car là où nous ne verrions qu’un tas de livres indistincts, il y aurait un ordre, et bien pensé avec ça). Quelle est l’utilité d’une bibliothèque si chaque utilisateur doit lui-même d’abord devenir un bibliothécaire avant de pouvoir trouver l’ouvrage dont il a besoin ?
C’est peut-être moi qui suis plus bête que la moyenne des utilisateurs de Vim. Concrètement, j’ai trouvé à peu près tout ce dont j’ai besoin. Sauf que, même quand l’installation n’échoue pas, ça ne marche pas, ou pas bien. Je n’y ai passé que trois soirées, c’est vrai. Mais ce sont trois soirées que j’aurais aimé consacrer à d’autres choses — c’est d’ailleurs une des choses que j’apprécie chez TextMate : le prendre en mains ne m’aura demandé que quelques heures, au grand maximum.
Bref, Vim en vaut très sûrement la peine. À n’en pas douter, une fois maîtrisé, on devrait trouver quelques merveilles dans cet empilement terriblement intimidant. Mais, de mon point de vue, c’est autre chose qui me passe en tête qu’un cri d’enthousiasme pour un programme génial. C’est plutôt un soupir et une question : quel bordel, et comment m’y retrouver ?
Comment s’y retrouver ? Par où commencer ? Et par quoi ? Je n’ai pas encore laissé tomber, mais c’est uniquement parce que la perspective de disposer du même éditeur de texte sur n’importe quel ordinateur est vraiment bandante.
Cela serait génial si quelqu’un regroupait toutes les infos nécessaires, expliquait l’installation et la configuration des plugins (et la testait), et comment utiliser tout ça quand on n’est pas un développeur habitué à hacker un logiciel. Je compte essayer de le faire mais, de vous à moi, je doute d’y parvenir.
Si la question vous intéresse, avec les liens déjà proposés par Léo, voici quelques pistes :
- MacVim. Vous avez deviné : c’est une version de Vim optimisée pour Mac 😉
- Vimblog, pour blogger depuis Vim directement sur WordPress
- TextMate to Vim with training wheels
- A Starting Guide to VIM from Textmate
- Janus, une série de plugins pour Vim
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