[Ce texte a été dicté à MacSpeech Dictate, je n’ai rien retouché, à part ce qui a été mis entre crochets. j’ai laissé les fautes pour que vous puissiez vous faire une idée du résultat réel]
Quel meilleur test faire passer à MacSpeech Dictate, Un logiciel de dicter, que de lui dicter cet article ?
Ce n’est certainement pas un test très orthodoxe, mais il y aura le mérite de mettre le logiciel à rude épreuve et de vous donner une idée relativement précise de ses possibilités et de ses limites. En effet, c’est le premier texte que je lui dicte, si l’on excepte le texte qu’il nous demande de lire lors de l’installation pour s’adapter à notre voix. Je n’ai pas lu le mode d’emploi, je me suis contenté de brancher le micro sur une prise USB, de lancer Word et de cliquer sur le gros bouton rouge pour démarrer la dictée.
Ce qui est fourni
Pour un peu plus de 200 €, on reçoit donc de[2] DVD d’installation, une feuille de papier qui contient le numéro d’activation (que vous devrez obligatoirement activer via Internet), ainsi qu’un micro casque avec un adaptateur USB. Le micro fonctionne très bien, mais le casque fait un peu Chi[cheap].
Il n’y a pas de manuel imprimé en français. Juste deux feuillets photocopiés qui expliquent comment l’installer. Quelques jours après avoir acheté le logiciel et l’avoir activé, j’ai reçu un e-mail me proposant d’acheter le nouveau manuel (ce qui me semble légèrement problématique, vu que je m’attendais à recevoir le manuel avec le logiciel).
Intégration et fonctionnement
Le démarrage est un peu lent.
Quand le logiciel est démarré une petite fenêtre pop-up semi transparent est affiché en permanence. Il n’est pas possible de la masquer, ce qui est un peu à 400 [agaçant].
il est livré avec son propre éditeur de texte, dans lequel vous pouvez dicter, mais il est prévu pour fonctionner avec les très bons textes [traitement de texte] les plus courants : texte édite[TextEdit], Microsoft Word. Il fonctionne également dans Scream de leur[Scrivener], ce qui est une excellente nouvelle. Par contre, il ne fonctionne pas bien dans open Office version trois. Deux[3 .2], je ne sais pas s’il s’agit d’un bogue mais lors de la dictée les voyelles sont systématiquement placées en début de mots. Ce qui est assez surprenant.
Pour ceux que ça intéresse, je n’ai pas réussi à le faire fonctionner dans notre national le vélo City[Notational Velocity].
En plus du mode dicté, qui permet donc de dictée du texte, il propose un mode commande grâce auquel vous pouvait piloter le Mac et les applications. Je n’ai pas encore testé très sérieusement, mais on peut lancer ou éteindre des applications, et ce genre de choses.
Un jeu de commandes spécifiques et disponibles en permanence, même en mode dictée, il s’agit de commandes permettant de corriger des erreurs pendant la dictée. Par exemple, pour effacer une phrase ou un mot. Ça marche plutôt pas mal.
Il permet de créer un profil par utilisateur, de manière à s’adapter précisément à sa voix et à sa prononciation :
Le logiciel a planté une fois sur la dictée de cet article. [NDLA : depuis que j’ai dicté ce texte, j’ai eu l’occasion d’utiliser davantage le logiciel et de dicter pas mal de choses. Je confirme qu’il plante de temps en temps, je pense que c’est lié au fait que, dans la plupart des cas, j’ai essayé de faire autre chose en même temps sur le Mac. À noter aussi : une fois il a refusé de retranscrire le texte dans Word, le logiciel fonctionnait toujours et j’ai pu dicter dans un autre traitement de texte, ce qui semble avoir également débloqué Word. Etrange.]
Reconnaissance
Je vous laisse apprécier le texte de cet article qui, je le répète, a entièrement été dicté aux logiciels. Il est clair qu’on échappe pas à une relecture soigneuse du texte après dictée car il a du mal avec certains accords ou des homophonies, mais c’est normal et franchement le gain de temps reste très important. C’est bien plus rapide que de taper du texte, du moins salé[ça l’est] pour moi qui ne suis pas dactylo.
Et si je vous demande si les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches archi sèches ? Ou si je vous demande si vous pensez que les élastiques qui claquent ont de l’éthique quand on leur donne des claques, ce n’est pas tant que j’ai été [pêté] un câble, mais que j’essaye de le piéger.
Un peu plus étonnant, il semble allergique aux grossièretés qu’il refuse obstinément de transcrire. [Après avoir consulté la documentation, j’ai vu qu’il était possible de lui apprendre de nouveaux mots et donc de le forcer à reconnaître les grossièretés]. C’est un détail j’imagine pour la plupart d’entre nous qui n’utilisons jamais de gros most, nos mamans nous ayant bien au fait[élevés], mais c’est un détail qui a son importance et dont j’ai déjà parlé ailleurs : je ne suis pas très enthousiaste à l’idée que quelques ingénieurs ou développeurs décident de ce qui est correct ou pas dans ma façon de parler.
En ce qui concerne la façon de parler et de prononcer les mots : je parle à peu près aussi vite et naturellement que je le ferai en parlant avec quelqu’un, mais je prends soin à articuler les mots qui me semblent les plus ambigus. Je dois aussi reconnaître que j’ai demandé aux logiciels d’effacer une ou deux fois des phrases qui n’allaient pas du tout, par exemple lorsque j’ai essayé de lui dire des gros mots [;-)]
Lors de la dictée, le texte s’affiche à l’écran avec un léger décalage par rapport à ce que je prononce. Sans doute parce qu’il a besoin d’analyser les sons. Je pense que la puissance de calcul de l’ordinateur est un facteur important dans la qualité et la vitesse de la reconnaissance, en tout cas je sens une différence par rapport à mon vieux PC sur lequel tourne Dragon NaturallySpeaking, une différence en faveur de MacSpeech Dictate qui est installée sur un MacBook corps de duo [Core2Duo] 2,26 GHz, doté de 4 Go de RAM et d’un disque FSD[SSD] Samsun[g] de 256 Go.
Option[s]
Vu le prix, on peut s’étonner du nombre limité d’options.
Il permet de faire de la dictée et de passer quelques commandes, c’est tout. Si vous n’avez jamais utilisé de logiciels de reconnaissance vocale, ça peut sembler suffire, mais on est loin de ce qu’on peut trouver sur un logiciel comme Dragon NaturallySpeaking, la référence, disponible sous Windows. Pour un prix à peu près similaire, celui-ci offre par exemple la possibilité de traiter des fichiers audio que le logiciel se charge de convertir en texte à notre place. C’est très pratique lorsqu’on utilise un dictaphone. Franchement, c’est un manque notable.
En conclusion
Ce petit article vous aura donné une idée des possibilités de MacSpeech Dictate, et je pense que vous comprendrez que je ne regrette pas mon achat.
Ça marche bien et c’est très confortable. Je dicte ce texte vautré dans mon canapé l’ordinateur sur les genoux, en regardant un épisode de la quatrième dimension sur l’iMac du salon. Je ne touche pas le clavier et je ne m’occupe pas de l’écran du MacBook sur lequel le texte apparaît au fur et à mesure où je l’édicte[le dicte]. Je peux fermer les yeux et laisser l’ordinateur le noter au fur et à mesure où les idées, les impressions, etc. me passe par la tête.
Quelques jours après avoir acheté le logiciel, on a annoncé que Dragon NaturallySpeaking avait racheté la société qui publie MacSpeech Dictate. Autant que je sache, ça ne changera rien en termes de qualité de la reconnaissance vu que le logiciel utilise déjà le même moteur que Dragon. Par contre, on peut espérer que l’offre soit un peu plus étoffée, notamment en permettant la reconnaissance de fichiers audio qui, je le répète, manque.
J’aime bien :
- l’efficacité de la reconnaissance, qui est remarquable.
- La simplicité d’utilisation.
- Le fait que l’on puisse créer plusieurs profils d’utilisateurs différents.
J’ai un.[J’aime moins] :
- pas de traitement des fichiers audio.
- La stabilité perfectible [le logiciel fonctionne bien mais il plante]
- Le manque de respect des autres applications. Je m’explique : la petite fenêtre pop-up qui reste affichée en permanence et gênante dès qu’on fait autre chose que dictée. La seule solution est de fermer MacSpeech Dictate, ce qui relativement contraignant car il est lent à démarrer.
- Le micro semble très bon, mais pour le prix en aurait bien aimé quelque chose d’un peu plus beaux et pratique. à noter qu’il existe une version Blue tous[Bluetooth], plus chère.
En conclusion, si vous écrivez beaucoup et si vous êtes aussi paresseux que moi, ou si vous tapez aussi lentement, c’est peut-être un achat à considérer. Si vous pouvez attendre la prochaine version, dont je n’ai aucune idée quand elle sera proposée, on peut rêver qu’elle intègre la possibilité de lui donner des fichiers audio. en attendant, la version actuelle est excellente et je peux vous dire que je vais rapidement amortir son prix.
[MacSpeech Dictate est disponible ici ou encore sur l’AppleStore en ligne ou — c’est là que je l’ai acheté — à L’Apple Store du Carrousel du Louvre.]
17 comments » Write a comment