La presse écrite piratée ? Ben oui, c’est pas si nouveau que ça, même si ça commence seulement à prendre vraiment de l’ampleur. De toute façon y a pas de raison qu’elle soit plus épargnée que la musique ou le cinéma. Il faut être particulièrement distrait pour ignorer tout ce qu’on trouve sur le web, ou sur certains canaux usenet…
Le plus inquiétant ne serait-ce pas plutôt qu’elle soit la dernière à en être informée ?
😉
Plus sérieusement, j’aime bien la fin de l’article :
Nous ne sommes pas dans une logique de répression, mais il nous faut faire oeuvre de pédagogie. Car aujourd’hui les internautes ne se rendent même plus compte de ce qu’ils font. »
On peut discuter de la compréhension plus ou moins claire des uns et des autres sur cette question de la « (re)mise en circulation de l’information » (et aussi de sa valeur en tant que marchandise), mais au moins on ne se jette pas les poings en avant sur le consommateur…
L’éducation est essentielle : celle des lecteurs, mais aussi la nôtre (les éditeurs). Ce qui nous retient, je veux dire dans ma boîte, de proposer des fichiers électroniques c’est la certitude que des copies circuleront très vite, et cela même sans aucune mauvaise intention : juste parce que c’est facile et parce que, finalement, c’est tellement logique de le faire !
Alors il faut expliquer notre point de vue, ok. Mais surtout il faut discuter avec les lecteurs (qui sont autre chose que juste des clients), écouter leur point de vue et chercher une solution qui nous permette de vivre avec ce changement technologique. Réfléchir ensemble.
Quoi qu’en disent certains, je ne vois pas dans tout cela une menace pour l’édition, si être éditeur consiste à faire autre chose que compiler des dépêches entre deux pages de publicités ou « photocopier » à la chaîne des oeuvres stéréotypées et les vendre comme des savonnettes. Parce que si c’est ça, alors c’est certain : on a plus besoin de nous.
Se questionner sur le rôle de chacun, sur la possibilité de maintenir (et pourquoi ?) un système coûte que coûte quand on sait qu’il est à deux doigts, ou moins, de devenir obsolète.
En tous cas, ce sont des questions que je me pose.