Cela fait deux mois environ que nous (ma compagne et moi) ne regardons quasiment plus la télévision. Ca n’a l’air de rien mais c’est un changement qui n’est pas allé de soi. Essayez de passer quelques jours sans télévision pour savoir si vous êtes dépendant. Nous l’étions ou plutôt, car nous ne regardions pas vraiment les programmes, nous étions accrocs à cette paresse de laisser la télé déverser ses images colorées pour occuper le temps et l’espace — creux tous les deux — où nous ne travaillions pas.
Il y a quelques jours, revenant de la cuisine avec un bon petit Beaune 1er Cru, Domaine du Clos Saint Philibert ’99 (merci pour cette trouvaille, Murs ;-)), j’entrai dans le salon comme on percute un mur en voiture (le Beaune pas encore ouvert, faut-il le préciser ?). Assommé — Sandra avait allumé la télé : une masse de bruits et de couleurs, une masse hostile remplissait la pièce et martelait mes yeux et mes oreilles, elle voulait me réduire en petits morceaux, il a fallut l’éteindre. La télé est dangereuse.
Malheureusement, vivant en appartement, nous en sommes pas totalement sans télévision : celle de nos voisins du dessus semble pleine d’enthousiasme à l’idée de compenser le silence de la nôtre. Mais bon il n’y a plus l’image, c’est un moindre mal, et le son nous parvient assez distordu pour ne plus franchement se distinguer des bruits de la circulation.
C’est le premier constat que nous avons tiré, blottis dans notre nouveau « silence »: même notre toute petite rue dans le 13ème arrondissement de Paris est bruyante, bien plus que nous le pensions. Nos voisins du dessus également sont bruyants 😉
