Ce matin, je lisais ce que François dit de ses liseuses — et là.
Ce soir, en rouvrant mon Kindle Paperwhite — le modèle de 1ère génération, qui me suit fidèlement depuis sa sortie — sur lequel m’attendait sagement, acheté chez un petit éditeur indépendant et directement envoyé par email, une nouvelle anthologie de SF, je me disais que j’étais bien d’accord avec François sur l’importance de cet objet/outil et sur son étonnante durée de vie.
Durer, c’est pas très fréquent de côté-ci des pixels. Je ne sais pas si les liseuses existeront encore demain, ou si elles seront écrasées par les tablettes multifonctions — les deux coexistent chez moi, mais c’est clairement un luxe que je m’offre.
Ce que je sais c’est que, aujourd’hui, la liseuse est peut-être bien le seul appareil électronique qui ne nous fasse pas sentir qu’il est toujours déjà obsolète et qu’il est urgent de penser à le renouveler. D’ailleurs, mon ancien Kindle, un modèle pré-Paperwhite, fonctionne lui aussi toujours très bien, même si ce n’est plus moi qui l’utilise.
Peut-être n’est-ce possible que parce que le livre, même électronique, n’est plus depuis longtemps une technologie qui change tant que ça ? Ou alors parce que le livre électronique se réduit encore trop souvent à n’être qu’un clone timide du livre papier ?
Ou, peut-être, est-ce parce qu’il est possible d’envisager la technologie — et sa consommation — autrement que comme une course à la nouveauté et aux mises à jour permanentes ?
Une réflexion pas complètement stupide, à mon avis, quand on est à la veille de choisir de confier la garde de toutes nos données “au cloud” — donc à des entreprises qui décideront, seules, des spécifications minimales des machines avec lesquelles nous serons autorisés à nous connecter à “nos” données.
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