Patron ! On peut virer les photographes, on a des iPhone

On est tous ces photographes. Pas besoin de photographes pour faire des photos. Pas besoin d’ouvriers pour faire des voitures. Pas besoin de profs pour enseigner. Pas besoin de journaliste pour écrire. Juste besoin de clients, et encore : on a surtout besoin de les revendre aux annonceurs.
Et on découvre, un peu inquiet et sonné qu’en fait on n’a jamais été qu’un presse-bouton, un bête rouage biologique, coincé dans un vaste système d’engrenages et de poulies qui ne fonctionne que pour lui-même, quelque chose qu’une machine peut remplacer avantageusement, à chaque bond technologique vers plus d’efficacité, plus d’automatisation, plus d’intelligence. Parce qu’on est là : remplacé par du hardware et du software, qui coûtent moins cher et qui sont supposés faire aussi bien. Si pas mieux que nous.

Macg m’a demandé mon avis sur cette histoire de licenciement de tous les photographes d’un journal, pour les remplacer par des journalistes équipés d’iPhone, un long billet où je parle à peine de l’iPhone : Patron ! On peut virer les photographes, on a des iPhone.

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