Charlie Hebdo, à propos de la censure exercée par Apple sur la presse dans l’iPad :
Journaux de collabos, presse de merde! La censure que rêve d’imposer Sarkozy à la presse, un industriel américain (ndmoi: Steve Jobs) réussit à l’imposer avec la complicité de la presse.
(…) comment des journaux, même s’ils n’ont pas encore été victimes de censure, peuvent-ils accepter le principe d’une possible censure? L’ensemble de la presse devrait se retirer d’iPad en attendant que l’espèce de mormon fasciste qui dirige la boîte renonce à imposer ses codes moraux au reste du monde.
Brûler un livre, c’est fasciste, péter un iPad, c’est la liberté!, article publié dans Charlie Hebdo n°951. le gras, c’est moi qui l’ajoute.
Via Macbidouille.
Je ne connais pas Charlie Hebdo — si vous saviez tout ce que je ne connais pas — en dehors de ses couvertures, aperçues chez mon kiosquiste. Je pense que je vais acheter un numéro.

Insultes mises à part, la question me semble importante. Tellement importante, en fait, qu’à la différence de Charlie Hebdo ce n’est pas à la presse que je la poserai, mais directement aux lecteurs.
Ami(e)s lecteurs/rices, accepteriez-vous de lire une presse qui sera soumise à la censure de Apple, ou qui ce sera autocensurée, pour apparaître sur la tablette de Apple ? Quelle confiance accorderiez-vous à ces journaux et magazines ?
On ne manquera pas, bien entendu, de se poser la même question pour la presse imprimée. De se demander si, parfois, certains ne sont pas tentés de fournir un contenu au rabais ou mal préparé (ça revient tellement moins cher que de se casser le cul à chercher un bon sujet et de le bien préparer), ou encore (pour les journaux et les mags qui dépendent de la pub et/ou de financements privés) d’éviter certains sujets qui pourraient fâcher les annonceurs ou les amis des amis.
Il n’empêche, à l’orée d’un nouveau mode de diffusion et de consommation (et donc de fabrication) de la presse, c’est le meilleur moment pour se poser la question.
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