Le monde se divise en deux parties inégales: les USA et sa lointaine banlieue, le reste du monde. Du moins, c’est à ça que ça ressemble vu d’ici, en ce qui concerne les nouvelles technologies, et tout particulièrement la plus “nouvelle” d’entre elles: l’iPad.
Depuis quelques jours, pas un site, pas un mag, pas un blog “geek” US qui n’y va de son test de l’iPad. C’est Noel, Pâques et la Résurection (de la presse écrite, du moins elle veut y croire) en une fois ! Je vous le dis, ça ne doit pas être la franche rigolade pour les sites et les rédactions du reste du monde, condamnés à assister en spectateur à cette orgie technophilique.
Bien sûr, les plus malins et les plus doués se débrouillent pour mettre la main sur un iPad (voyez tout en bas, le 1er message). J’en connais même 1 ou 2 qui feraient bien de penser à venir prendre un thé, et pas avec les mains vides 😉
Mais même si on peut en trouver, officiellement l’iPad ne sera disponible qu’à la fin du mois. Et que restera-t-il à dire à la fin du mois qui n’aura pas déjà été dit ailleurs ? Un ailleurs qui, grâce à Internet, n’est jamais très loin. Au bout d’un clic de souris, tout ce qui est publié “là-haut” est instantanément lisible partout sur la planète (sauf peut-être du côté de Redmond — il y a des boîtes comme a qui préfèrent ignorer ce qui les emmerde, comme si par un coup de baguette magique le problème disparaissait en même temps).
C’est dur d’avoir des choses à dire d’intéressantes, mais d’être obligé de se taire et de passer après les autres. Et du coup, forcément, de donner l’impression de recopier sur le devoir des autres.
Mais il y a une morale à tirer de cette histoire, et de mon billet idiot : peu importe notre enthousiasme, notre esprit critique ou notre intelligence, nous n’avons tout simplement pas le droit de jouer dans la même cour que les geeks américains. Citoyens de seconde catégorie de cette société technologique que nous avons tant désirée, dont nous sommes nombreux à vanter aveuglément les mérites, véritables fanatiques, nous sommes punis de vivre dans la lointaine banlieue du centre du monde.

Bien entendu sont exempts de ce souci la poignée de sites qui ont déjà fait leur fonds de commerce de pomper le travail des autres et de se l’approprier, en trémoussant leur cul de putain fraîchement reconvertie au christianisme…
Mais oui, il y en a. Peu, Dieu merci. Malheureusement, ce ne sont pas les moins bruyants.

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