Pourquoi je veux un iPad

Vous avez vu ?

Un clavier et la feuille de papier électronique sur laquelle s’affichera le texte que l’on tape. Je ne m’en lasse pas.

Ok, c’est une feuille un peu plus épaisse que de coutume, mais à peine. On va pas chicaner, d’autant plus que c’est pas juste une feuille de papier, mais autant de feuilles que vous voulez. Hein !

La machine à écrire idéale ? Peut-être bien.
Et une machine à surfer, aussi.
A lire des livres ou des journaux.
A écouter et regarder des trucs et des machins.

C’est l’iPad.

Certains n’y verront qu’un gadget trop cher signé Apple, sous-équipé comparé à “un PC de base”. Tant pis pour eux. De mon côté (même si je vais attendre d’en essayer une avant d’affirmer quoi que ce soit), j’y vois un appareil qui semble sacrément bien pensé, et bien conçu.

D’abord, ce que je n’aime pas : le clavier virtuel, je sais d’avance que je l’aime pas car j’ai un a priori contre le fait d’écrire sur “pas” de clavier: je veux sentir les touches s’enfoncer, je veux que ça cliquette ; la bordure noire trop épaisse ; les traces de doigts, forcément c’est un iPhone en plus gros ; les reflets, je crains le pire ; pas d’USB ; 64Go max, sans blague ? C’est bien pour les livres, mais j’ai plus de 500 DVD et 70Go de musique que j’aimerais bien trimballer dans mon iPad…

Ce que j’aime :

Simple… comme un iPhone.

Puissant et pas chiant, comme un Mac.

Beau comme (presque) tout ce que fait Apple. 

Beau dehors et dedans: car ce qu’il affichera sera beau lui aussi. Et c’est à ce moment précis que je deviens fou d’excitation.

Qu’est-ce qu’il affichera ? Des livres, bien sûr. De beaux livres électroniques. Enfin autre chose à voir (et à faire) qu’une mise en page au rabais. Avec en prime, géniale, une boutique adaptée à la vente de livres électroniques. Enfin. Enfin. Enfin !

Enfin.

Ok, il n’a pas la technologie d’écran e-ink du Kindle, et c’est un écran rétro-éclairé classique (qui fait mal aux yeux, donc), mais je suis certain que Apple trouvera un moyen d’épargner nos yeux durant la lecture, un mode “éco” ou quelque chose du genre. Et c’est un grand écran couleur. La concurrence va être rude pour le Kindle — qui paraît bien vieux, d’un coup.

Bref, c’est comme si j’avais j’ai à nouveau 7 ou 8 ans, ce jour d’été chez un ami de mon père où, pour la première fois, j’ai utilisé une presse d’imprimerie pour faire un livre de mes propres mains. D’accord, c’était pas un livre entier, c’était juste une feuille, un in-folio quand même que j’avais composé moi-même, mais que le papier imprimé était beau. Et les polices, alors. C’était magique. Une magie qui n’a jamais été égalée. Jusqu’à ce soir. En voyant l’iPad, je me disais : bon dieu que les ebooks seront beaux. Quelle magie.

Il reste à voir s’il sera facile de publier du contenu là-dessus, et dans quelles conditions (licences, prix, % versé à Apple, DRM à la con,…). Mais peu importe. c’est excitant.

Et, entre-nous, ça tombe plutôt bien en ce qui me concerne: cette année 2010 sera en effet une année riche (ou appauvrissante, du point de vue de mon banquier) en changements. C’est l’occasion de tester ces idées qui me trottent en tête depuis longtemps et que je n’ai jamais pu mettre en oeuvre, faute de temps ou de soutien. La donne a changé. Nouvelle édition, nouvelle façon de lire et de consommer de l’écrit, nouveaux outils et… nouvel éditeur ?

Bienvenue dans le XXI siècle, le livre 😉

Vous l’aurez compris, comme liseuse l’iPad me séduit déjà. Mais ce qui fini de me convaincre, comme dirait Anthony, c’est…

iWork. Ou plutôt Pages tout seul, vu qu’il n’est pas nécessaire d’acheter la suite complète. OK, je n’écrirai pas des dizaines de pages sur un clavier virtuel (enfin, on verra quand je l’aurai entre les mains), mais iWork en fait l’outil rêvé pour retoucher un texte, (y compris, j’espère, le support des révisions et des commentaires), pour prendre des notes sans s’encombrer d’un portable et pouvoir les partager via iWork.com ou par email. Ou même via Dropbox qui marche sur iPhone (et donc sur iPad?), comme Evernote.

Et là, d’un coup, je me sens un peu con car je réalise que mon netbook tout neuf, sous WIndows 7 Castrated EditionStarter, vient de perdre presque toute son utilité. Même pour surfer il est à la ramasse.

Et puis, il y a tout le reste de l’iPad, des “miettes” si savoureuses : un vrai navigateur. 3G. Autonomie. Simplicité. Confort. Esthétique.

Voilà pourquoi je veux un iPad. Reste à convaincre ma tendre moitié, et mon moins tendre banquier, que c’est un achat raisonnable. Il faudrait déjà réussir à les convaincre que je suis quelqu’un de raisonnable, mais personne ne semble prêt à le croire.

On verra bien si Apple révolutionne l’industrie du livre, comme elle pu en révolutionner d’autres avant ça. Je ne suis pas devin. Et j’attends aussi de voir dans quelles conditions, et sous quel type de licences on pourra diffuser du contenu. J’attends également de le tester comme liseuse en conditions réelles. Mais je me connais, il me plaît bien 😉

Reste aussi à convaincre Keith de créer une version pour l’iPad du génialissime Scrivener 🙂