18h15. J’ai terminé de bosser pour aujourd’hui. Fi-ni !
iCal, Word, Mail et Skype renvoyés au néant numérique. L’ordinateur lui-même sera bientôt une masse d’aluminium inerte, l’écran une fenêtre opaque, ouverte sur rien. Fermée sur tout. Jusque demain.
Le reste de la soirée m’appartient, et la nuit avec elle. Débauche et extravagance, seront mes compagnes.
Je me prépare donc à savourer très doucement un thé que j’aurai pris le temps de soigneusement préparer. Puis, je me replongerai dans un roman Stephen King commencé cette nuit. Et quand la fatigue me prendra, je me jetterai dans ses bras, consentant et joyeux !

Malgré des temps difficiles, alors que résonne encore à mes oreilles imbéciles la propagande ultra-libérale du “travailler plus, pour gagner plus”, je dois bien avouer que j’y prends goût à travailler moins.
Cela ne se fait pas sans heurts, et c’est encore rare de terminer si tôt, mais au moins ça arrive. C’est pas si mal. Et même si j’ai encore des difficultés à cloisonner travail et vie privée — j’imagine que c’est inévitable après tant d’années où j’ai aboli l’une au profit de l’autre — je le sens: c’est déjà mieux. Ca va de mieux en mieux.