Ce matin en bas de chez moi, depuis plusieurs jours en fait, des ouvriers défoncent les trotoirs pour rénover les conduites de gaz, tandis que d’autres ouvriers, quelques mètres plus loin, arrachent des bouts de route pour les remplacer par du macadam tout neuf qui ne sent pas vraiment bon.
Tous les automobilistes sont à cran, ils avancent — quand ils avancent — au pas. Leur énervement est à fleur de peau, concentré tout au bout de leurs doigts qui s’écrasent frénétiquement sur le klaxon,comme si ça changeait quelque chose — on entend toujours quelques oiseaux.