This is the land of Philistinism, a land where all human, humane interests, independent thought, and courageous action are wanting. Philistines are uncritical, unconscious of defects and faults, living in the mire of self-contented stupidity and mediocrity.
Traduit vite fait, ça donne:
C’est le pays du philistinisme, un pays où tous les humains, les intérêts humains, la pensée libre et l’action courageuse manquent. Les philistins n’ont pas de sens critique, inconscient des défauts et des fautes, ils vivent dans la bêtise crasse de l’auto-satisfaction et de la médiocrité.
Le philistinisme, c’est l’hypocrisie élevée en règle de vie. C’est le culte du paraître et du prétendre. La religion du faire semblant. Paraître, c’est être.
C’est aussi une terrifiante incapacité à voir les vrais problèmes en face, à comprendre leurs causes réelles. C’est enfin un manque de courage : le refus de se remettre en question, de douter de soi. Plutôt douter des autres, c’est moins douloureux.
C’est fou comme ça semble sonner juste aujourd’hui, s’appliquer à bien des situations que nous connaissons tous (l’économie qui détruit l’humain pour gagner 1$ de plus, l’environnement saccagé, les politiques vendus aux puissants, etc. mais cela s’applique aussi à des choses plus… intimes). On ne dirait pas que le bouquin dont ce passage est extrait a été rédigé en 1909 (Philistine and Genius, Boris Sidis).
Mais peut-être chaque époque est-elle persuadée de trouver en son sein l’incarnation ultime des pires choses. Comme des plus belles.
Et n’oublions pas que l’on est probablement tous le philistin d’un autre. Sauf celles et ceux d’entre-nous qui sont parfaits, bien entendu.

Ne vous étonnez pas de voir passer quelques billets connotés spiritualité ou même carrément religion… C’est le printemps, je fais les poussières et pas que sur les meubles. Dans ma tête aussi.
