Alors que tu reprends distraitement le bouquin que tu as posé là un instant plus tôt, tu te surprends à apprécier le côté quasi miraculeux d’un acte aussi banal que lire — sur l’iPad mini (2012), les Pensées de Pascal (1669) dans une copie numérique de l’édition Brunschwig (1897) — et écrire.
Et toutes ces technologies — la tablette, le livre, le doigt, le stylet et le stylo — cohabitent sans haine et sans esprit de compétition pour obtenir de moi une adoration exclusive. Désolé, mon cher Pascal, si j’ai jamais un Dieu c’est au pluriel qu’il faudra en parler.

Je suis surpris d’avoir à expliquer — quand on ne me demande pas de me justifier — encore et encore, que j’ai plusieurs outils dans ma boite à outils d’écriture et de lecture. Comme j’en ai plusieurs dans ma boite à outils photo.
C’est évident, pourtant : c’est une boite à outils. Pas une boite à outil.
Comme il est évident que choisir un marteau quand on veut enfoncer un clou ne signifie pas qu’on méprise les tournevis. Pourquoi une telle évidence est-elle si dure à comprendre quand on parle nouvelles technologies ?
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